Cette semaine, Flo se met au vert. Enfin, s'est mis. Avec plus ou moins de succès. Les circonstances actuelles de ma petite vie a priori pépère se sont légèrement dégradées ces derniers temps ; à vrai dire, depuis deux voire trois semaines, c'est un peu l'escalade. Problèmes de couple, difficiles à appréhender, difficiles à gérer, difficiles à régler. Mes géniteurs en exil volontaire à Madagascar : un piège. Il s'avère que, dans la précipitation, mon autorité parentale maternelle a négligé bon nombre de détails, certains plus importants que d'autre, mais, à l'en croire, tous aussi urgents. Petit résumé : à coups de coups de fils par quinzaines, me voilà bombardé sténo-dactylo improvisée pour d'illustres inconnus, standardiste téléphonique ("Allo, Bagages Sans Frontières? Je n'ai pas la moindre idée de ce que veut dire ce que je m'apprête à vous demander, mais j'ai besoin de réponses!"), faussaire semi-professionnel (des billets d'avions à falsifier? Je suis votre homme. Évitez juste de m'envoyer vos documents scannés par un inculte malgache, c'est TRÈS compliqué de tripatouiller des visas qui font neuf centimètres sur douze), convoyeur sans permis, vide-grenier, agent immobilier, et voiturier d'occasion. J'en passe et des moins vertes. Soit!
Pour conjurer le sort, je me suis dit qu'un petit séjour dans la demeure familiale, paumée dans le Brabant-Wallon, avec les vaches à droite, le blé derrière et les chevaux en face, me ferait le plus grand bien. C'est vrai que, Boulevard Anspach oblige, on en oublie certaines valeurs. Le calme ; le silence, même. Un vrai bonheur. Il y avait longtemps que je n'avais pas respiré comme ça, longtemps que je n'avais pas dormi la fenêtre ouverte. Longtemps que mes siestes ne sont plus réparatrices, et longtemps que je n'avais pas pris le café sur une terrasse - pas une privée, du moins. Alors je me suis laissé vivre! Il y a un tas de petites choses qu'on perd de vue, en ville. Certes, il y a un tas d'avantages non-négligeables, et je suis un citadin dans l'âme. Mais se rendre compte que, tiens, oui, la voie lactée n'a pas vraiment disparu, on la voit même vach'te bien, ici, les pieds dans l'herbe... C'est incomparable.
Bon, certes, tout ne s'est pas passé comme prévu. Il y a eu des désillusions, un container à remplir sous 35°C, une filleule braillarde qui essaye vainement de tuer un moustique à coups de décibels à 3h du mat', des vertiges de sevrage forcé d'anxiolytiques... Mais j'ai décidé que je me plaignais beaucoup, alors je me tais. Je préfère penser aux sensations que j'ai pu retrouver en quatre jours ; je préfère remercier mon frère et ma belle-sœur de m'avoir accueilli sans rechigner ; je préfère me dire que la campagne, c'est bien, parfois. Et de toute façon, Bruxelles, accroche-toi solidement, parce que je suis de retour, et que la déprime, ça n'a qu'un temps. Je le disais plus tôt ce soir à un ami, et je le répète : ça va chier!
1 commentaire:
Toutes ces histoires de containers m'ont donné envie de faire pipi.
(désoléjepouvaispasmenempécher
loccasionétaitropbellededéflorertonblog
avecuncommentaireàdeuxsouscarsoyons
lucidesceciestlepremiercommentaire)
Sinon, tu as montré par le passé que tu pouvais très bien rebondir en cas de crise: ce petit séjour bucolique vient à point pour la remise en question :)! Rechargez les ballasts! Paré à la plongée!
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