Ronce épineuse
Froide comme un frigo vide
Une vraie saloperie que j'suis"
...Avez-vous déjà eu l'impression d'être trop gentil? Je ne parle pas d'être bête, ou d'être trop con ; pas non plus de se faire avoir par le reste du monde. Plutôt de cette sensation de se couper en quatre, de penser aux autres, de vouloir faire plaisir. Je ne parle pas non plus d'être trop gentil au point de s'oublier soi-même, et de vivre sa vie par procuration (air connu).
"Tout pour mal faire
Langue de vipère
Vas-y que j't'écrase tes doigts par terre
Vas-y que j'prie pour qu't'aies d'la haine"
Non, c'est plus compliqué. J'avoue, j'ai du mal à mettre de l'ordre dans mes idées, plus de mal encore à les retranscrire. Peur de trop en faire en voulant bien faire? Il y a sans doute de ça. Je crois pouvoir affirmer que je suis gentil. N'y voyez pas de prétention ; si je me permets de tenir de tels propos, c'est parce que j'ai bien conscience que c'est dans ma nature. Comme d'autres peuvent affirmer qu'ils sont égoïstes, ou gourmands. Moi, je sais que je suis gentil. Parce que je ne sais pas comment on fait pour être autrement.
"La méchanceté chez moi c'est inné
J'ai qu'à me laisser aller et hop
J'ai ça dans le sang, c'est génital"
Mais, quand on trouve sa vie un peu bancale, quand on ne sait pas trop vers quel rivage on vogue, comment gère-t'on le fait d'être gentil..? Je n'ai pas peur de ma gentillesse, mais de ses conséquences. Peur d'être harcelant, peur de trop donner, de déborder, de dégouliner, d'être trop attentionné. Peur d'être trop gentil. Si si.
"Mon père c'est Satan
Et ma mère, et ben c'est ma mère
Elle est pas connue"
Vous me direz probablement qu'on ne peut pas être trop gentil. Ou alors on est con. Tant qu'à être prétentieux, je suis peut-être con par moments et dans certains domaines, mais pas à ce point-là. Vous me direz aussi que c'est toujours mieux que d'être méchant. Certes!
"Un jour je serai gentille
J's'rai comme un baba au rhum
Liquoreuse, que j's'rai, un vrai poème
Une belle glace à la gentilly"
En fait, je crois que j'ai sans doute un peu peur de moi. Peur de la précarité des choses, peur de faire des erreurs. Peur de basculer, peur de perdre. J'aime mon monde ; alors s'il vous plait, si un jour vous deviez trouver un sens aux paroles ci-dessus, dites-le moi. "Flo. Tu es trop gentil." Je le saurai ; et vous m'aiderez à me construire. Je vous en remercierai. Vraiment.
"Un jour, je serai gentille."
"Gentille", Pascaline Hervéet, pour les Elles.
2 commentaires:
Si tu aimes ton monde et qu'il t'aime, n'aie pas peur de l'abimer! Si tu cherches perpétuellement à être accepté, tu es condamné à être gentil à l'excès.
Il faut faire assez confiance aux autres pour être sûr qu'ils t'acceptent comme tu es. Qu'ils t'acceptent un peu comme une mère qui aimerait son enfant quel que soit son comportement.(j'ai dit "un peu")
La question est: pourquoi ce besoin d'être accepté?
Enfin, je tombe peut-être à coté de la plaque, ça ne m'étonnerait qu'à moitié! :)
...Tu as sans doute à moitié raison ; du moins, il doit y avoir de ça. Quant à la provenance du besoin... Vu que je remets un peu mon monde en question en ce moment... CQFD.
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